Qui es-tu, Susan?
Le parcours de Susan Kare est présenté dans l’expo et il s’avère passionnant. Elle a travaillé pour les plus grands (Microsoft, Facebook, Pinterest…) et avec les plus grands (Steeve Jobs himself). On apprend que sa première grande mission a été d’humaniser la rencontre entre la machine et ses utilisateurs. Ella a donc donné un “visage” aux interfaces graphiques développées par l’équipe d’Apple. Rien de moins ! Et cela a été le point de départ d’une incroyable activité de création d’icônes, dont on réalise la place dans notre vie. L’informatique, la signalisation routière, la pub, les jeux vidéos, le street art… : des centaines d’éléments graphiques comme ceux conçus par Susan Kare se sont incrustés dans notre rétine, dès le plus jeune âge.
J’ai retenu une phrase qui dit tout de son univers et du contenu de l’exposition :
Elle s’est donc servie de son bagage artistique pour concevoir une grammaire et un vocabulaire visuel universel, ludique, joyeux, mais elle ne savait sans doute pas encore à quel point ce langage, cette langue des signes numériques, marquerait son époque et l’histoire du design.
On y voit quoi, dans cette expo ?
Dans ce joli cadre Renaissance du Musée de l’Imprimerie, le travail de Susan Kare est toujours mis en parallèle avec d’autres oeuvres (affiches, logos, …). On essaie donc avec les enfants de trouver le point commun entre, par exemple, des icônes religieuses byzantines et les images conçues pour Apple, comme le fameux Happy Mac. Le va-et-vient entre tradition et modernité est constant. On arrive même à comprendre le lien entre hiéroglyphes et emojis!
On découvre donc ce qui a inspiré Susan Kare dans l’imagerie “classique” de l’icône. Mais on réalise aussi la postérité de sa création foisonnante, sa résonance dans notre univers visuel actuel. C’est donc assez “accrocheur” pour les petits. Et pour les grands, ça a le charme un peu suranné des années 80 et 90! Les objets vintage comme les premiers Macintosh ou le Minitel éveillent forcément les souvenirs des “anciens” que nous sommes. Nostalgie de parents activée, “coup de vieux” presque assuré …
Qu’est ce qu’ils ont aimé, les enfants?
Juste avant d’entrer dans les salles d’exposition, on traverse la collection permanente du musée. Et on s’arrête devant un grand écran tactile qui propose d’imprimer son prénom en caractères gothiques, sous le regard du grand Gutenberg… Un premier souvenir en poche ! On peut également ramener son marque-page personnalisé de l’exposition avec des tampons-encreurs en libre-service: classe !
Dans chaque salle de l’exposition, on trouve un espace pensé pour les enfants : ils se jettent sur les plaques de pixel, le Colorino et les tablettes tactiles qui proposent des jeux créatifs autour de la pixellisation ou des smileys. Dans le livret de l’exposition, on n’oublie pas non plus les kids, avec quelques pages d’activités à faire sur place ou tranquillement à la maison.
Pour les petits, il y a plein de choses à piocher. En effet, tout ce qui a inspiré Susan Kare ou tout ce qui découle de son travail leur est souvent familier. Leur regard est vite attiré par Mickey ou l’incontournable Pacman. Et on apprend qu’à quelques mètres du musée, un exemple d’oeuvre de street art est visible : un Popeye pixelisé nous attend dans la rue des Forces! L’univers de Susan Kare se transpose donc dans la rue… Une manière sympa de prolonger l’exposition après être sortis du musée !
L’exposition donne lieu à une belle programmation pour les enfants : rendez-vous sur le site internet du musée pour connaitre les dates des ateliers et visites prévues jusqu’au 18 septembre.
Côté Pratique
?Icônes by Susan Kare au Musée de L’Imprimerie et de la Communication Graphique
? 13, rue de la Poulaillerie, Lyon 2ème
Métro Cordeliers
? Du mercredi au dimanche de 10h30 à 18h, jusqu’au 18/09/2022
?Gratuit pour les moins de 18 ans, Adultes 8€
? Site Web
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