Dès l’entrée, on est accueilli par deux énormes bisons et un magnifique tipi, tout de suite dans ma tête de jeune adulte plein de souvenirs refont surface. Qui n’a pas joué aux indiens étant petit, fille comme garçon ? Malgré nos jeux enfantins, on sait que les indiens c’est plus que des tipis, des bisons et des calumets de la paix. J’aimerais en tout cas en dire plus à mes bambins.
Apache, Cheyenne, mais aussi Pawnee, Navajo et bien d’autres.
Les premières salles sont un peu austères pour les enfants, somme toute une exposition classique avec des peintures, des gravures et des sculptures. Néanmoins, je comprends vite que l’exposition ne veut pas seulement nous faire rêver, elle veut aussi nous renseigner sur ce qu’était réellement un indien d’Amérique, loin des clichés et stéréotypes. Et malgré mes nombreuses heures devant la télé à regarder “Docteur Quinn femme medecin”, je ne connais pas mieux que ça le peuple Cheyenne.
Du bon sauvage au sauvage violent et sanguinaire
J’apprends en revanche que déjà au 16ème siècle, les premiers colons européens avaient saisi la richesse de ces peuples et leur diversité. Pourtant seule une vision binaire: le bon sauvage et le sauvage sanguinaire, arrive jusqu’au vieux continent. Et puis, malheureusement, le mythe violent l’emporte et pendant de longs siècles, jusqu’au 19e on gardera en tête le scalp d’indien, sans vilain jeu de mot !
Puis Buffalo Bill avec une exagération toute théâtrale fait venir des indiens en Europe et les donne en spectacle. La scénographie des salles suivantes tout en sons, en mouvement et en couleur, nous donne à vivre le ressenti des spectateurs de l’époque. Quel show !
Une réalité condamnée ?
Je savais que les américains avaient largement embelli l’histoire. Ce que j’ignorais en revanche, c’est que non contents d’avoir enfermé les indiens rescapés dans des réserves, les publicitaires, à l’instar des pneus Michelin, se sont servis de l’imaginaire collectif en employant des références culturelles caricaturales et racistes pour vendre tout et n’importe quoi.
Les indiens d’Amérique pourront-ils s’en remettre ?
Ce que je peux dire en tout cas, c’est que cette exposition cherche à rétablir un début de vérité. La prochaine fois, je réfléchirais à deux fois avant d’acheter la boîte Playmobil à mon petit dernier, celle-là même qui regroupe tous les attributs de l’indien stéréotypé.
Finalement, cette exposition est-elle vraiment pour les enfants ?
Pour les somptueuses parures à plumes d’aigles, c’est un grand OUI !
Cependant c’est une visite qui mérite une explication pour ne pas entretenir une représentation faussée des indiens d’Amérique. Je la recommande vivement pour tous les adultes et pour les grands enfants.
Sur la Piste des Sioux
? Musée des confluences, 86 Quai Perrache 69002 Lyon
? T1, C7, C10, bus 15 et 63 arrêt Musée des Confluences
? Jusqu’au 28 août 2022
⏰ du Mardi au Dimanche de 10h30 à 18h30, nocturne jusqu’à 22h tous les
premiers jeudi du mois
? Gratuit pour les enfants, 9 € pour les adultes, 5 € pour les 18 – 25 ans
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