Il y a clairement une différence chez nous entre le premier déconfinement et celui qui est en train de s’amorcer. Au mois de juillet, on avait le pied en suspens au-dessus de l’accélérateur. Il suffisait d’un GO, même timide, même inaudible, pour partir, enfants et valises sous le bras et avec le sentiment d’avoir traversé cette crise. La suite, vous la connaissez. Cette fois, c’est différent : on veut vraiment ne pas revivre un troisième confinement et du coup on est prêt à sacrifier une partie de nos vacances, histoire de bien être sûr que cela ne se reproduise pas.
On s’organise comment pour les fêtes ?
Faut bien l’avouer : la gestion des fêtes de Noël, c’était déjà très délicat comme sujet avant le COVID. Pourtant c’est pas comme si on ne savait pas et que ça ne revenait pas TOUS les ans à la MÊME date mais faut croire qu’on oublie tout une fois le 25 décembre passée (tiens, ça me rappelle vaguement une histoire avec l’accouchement et le bonheur d’être maman). Alors d’habitude les hostilités commencent fin novembre ou début décembre et la catastrophe arrive toujours par téléphone. C’est au premier qui dégaine : “Et cette année, vous voulez qu’on s’organise comment pour les fêtes ?” Là clairement on commence à transpirer sévère même s’il neige dehors.
Au moins lui il bosse pendant les fêtes, il n’a pas à gérer ce casse-tête !
Le bonheur de la famille, élargie ou non, éloignée ou proche, c’est d’avoir toujours, mais vraiment toujours, une gestion bordélique des fêtes de fin d’année. D’abord on doit décider de l’endroit : Chez les grands-parents ? Chez les autres grands-parents ? Chez la soeur ? Chez le cousin ? Sachant que dans ma famille, on est tous éloignés géographiquement d’au moins 400 km (mais je ne me plains pas, si ce n’est pas la géographie, je sais qu’il y a forcément un autre problème comme la famille recomposée ou deux membres de la famille impossibles à réconcilier).
Et puis après, il y a le planning : Qui le 24 au soir ? Et le 25 à midi ? Et on dort où ? Entre ceux qui veulent absolument qu’on soit ensemble le 24 au soir mais en fait non parce que “cette année Ludovic est parti en expatrié et que la tante Michelle est toute seule, blablabla. Sinon pour le 25 midi, ce serait sympa de venir mais seulement si le cousin Antoine décline l’invitation parce qu’autrement y’a pas assez de chapon. Il faudrait faire un effort pour être présent au petit déjeuner du 25 et d’ailleurs, si vous pouvez prendre en passant la commande des brioches…” Chaque jour qui passe amène son lot de surprises et de nouvelles demandes, c’est un peu le calendrier de l’Avent de la prise de tête. C’est tous les ans comme ça et c’est toujours le même bordel qui rime avec Joyeux Noël !
On s’organise comment pour les fêtes en période COVID ?
On pensait depuis longtemps avoir accédé au niveau ultime de complexité pour la gestion de Noël. “Ah ah !” (attends, je le refais) “AH AH AH AH !”. A l’heure où je vous écris, je ne connais pas encore les mesures prises pour les vacances mais on entend ici ou là qu’on serait libre d’aller célébrer Noël en famille. Depuis quelques jours, je suis donc tiraillée dans tous les sens : d’un côté on voudrait ne prendre aucun risque pour les plus âgés, de l’autre on est persuadés que ce serait aussi mauvais sur le plan de leur santé mentale de les laisser fêter Noël tout seul. Si les conditions le permettent, nous sommes donc prêts à les rejoindre. Du coup, comme tous les ans, on se retrouve avec une gestion des vacances au bord de la crise de nerfs puisqu’on y ajoute la peur du virus. Ça se traduit en ce moment comme ça “Non mais ok pour le 24 au soir mais ça dépend si vous faites une halte chez la cousine Berthe en chemin parce que celle-là, on sait comment elle porte son masque. Et sinon, vu que vous êtes en télétravail, vous pouvez rester un peu plus longtemps cette fois ! Par contre, passez pas par Paris, ils se donnent tous le COVID à Paris !”.
A vous raconter cet épisode pas très loin de la vérité, je viens de click and collect le mal de tête mais évidemment je mesure la chance d’avoir ce genre de problèmes et je sais que le 25 passé, on se dira tous : VIVEMENT L’ANNÉE PROCHAINE !
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