Et de profiter de la douceur de ce début de printemps. Et voici une idée de circuit à faire avec les enfants.
Attention au départ !
Nous voici à la Part-Dieu pour monter dans l’un des nombreux TER quotidiens qui relient Lyon et Grenoble. Pas de stress, car il en part un toutes les heures, voire toutes les 30 minutes. Après un voyage qui passe finalement assez vite si on a prévu les petits jeux ou les revues qui vont bien, nous entendons le message tant attendu : “nous arrivons en gare de Grenoble, terminus du train”. Et c’est parti pour la première étape : moins d’un quart d’heure de marche par la rue Casimir Brenier, direction les quais de l’Isère et le Téléphérique de la Bastille, un incontournable !
À nous la Bastille !
À l’heure où la controverse sur le téléphérique urbain de Lyon fait rage, cela fait bien longtemps qu’à Grenoble, on monte dans les “bulles” (ou les “oeufs”, c’est au choix). L’objectif ? Prendre de la hauteur et observer la ville et les massifs qui l’entourent. On choisit un aller simple, bien décidés à redescendre à pied ! On débourse 6€ pour les adultes et 3,40€ pour les enfants de moins de 15 ans, et on arrive au Fort de la Bastille, à plus de 250 mètres au-dessus de notre point de départ.
Il y a un réel attachement des Grenoblois pour ce lieu, on le sent bien. Et c’est un vrai terrain de jeux pour les petits et les grands. On profite d’un panorama magnifique sur la ville, et au loin les massifs du Vercors et de Belledonne. Je dois convaincre les enfants que “non, on ne pourra pas faire de l’accrobranche ni de la via ferrata” bien que les deux activités soient alléchantes !
On se dirige ensuite vers la Grotte de Mandrin, pour traverser une galerie souterraine qui fait son petit effet. Le Mandrin était une sorte de Robin de Bois du Dauphiné, un brigand au grand coeur qui volait les riches et ne tuait jamais. Et puis il est temps de se lancer dans la descente et rejoindre la rue Maurice Guignoux. On passe devant le Musée Dauphinois, qui présente jusqu’en juillet l’exposition « un amour de vélo » qui doit ravir les fans de la petite reine, du VTT et du BMX ! Et ils sont nombreux à Grenoble, on n’en doute pas ! En moins de 45 minutes, nous voici presque en bas, les mollets déjà bien échauffés.
Le coeur de ville
Pour se détendre les guiboles et casser une petite croute, on décide de rentrer dans le Jardin de Ville, le grand parc situé juste derrière l’embarcadère du télécabine. On y trouve un square sympa et une ambiance parfaite pour faire une pause. On poursuit notre exploration du centre en passant par la sympathique place Saint André, au coeur de laquelle trône la statue du Chevalier Bayard. Pour ceux qui auraient oublié les cours d’histoire, il s’agit d’un valeureux héros dauphinois, « chevalier sans peur et sans reproche », au service de François Ier.
On se rend maintenant du côté du Musée de Grenoble, qui est en fait un musée des Beaux Arts. Je découvre que des ateliers gratuits sont proposés aux enfants tous les mercredis, pour découvrir des œuvres et créer à son tour une œuvre d’art. Pas de chance, on n’est pas mercredi, mais on essaiera de revenir !
Nous voila de retour vers la Cathédrale et prêts à découvrir un lieu emblématique et entièrement gratuit : le musée de l’ancien évêché. Le nom n’est pas forcément hyper attractif pour les enfants, mais il recèle une curiosité qu’on aurait eu tort de rater : la crypte et le baptistère millénaire. Un parcours archéologique est proposé, et on découvre que ce sont les travaux du tramway qui ont permis de découvrir ces vestiges. Les fouilles ont commencé en 1989 et la ligne de tram a bien entendu été déviée !
Pause gourmande
Avant de reprendre le chemin de la gare, c’est l’heure de la pause goûter. On a repéré deux adresses sympas et elles ne nous ont pas déçues ! Adelaïde Cookies nous a régalés, et on comprend que ce soit une institution à Grenoble. On nous a conseillé les glaces de l’Arche aux Fruits, mais c’est encore un peu tôt pour les sorbets, la réouverture est prévue bientôt, courant avril.
Un petit coup d’oeil sur une curiosité locale qui plait aux enfants : l’immeuble des éléphants, face à l’église Saint-Louis. Deux grosses têtes de pachydermes ornent la façade du 6 rue Félix Poulat. Mais en cherchant « éléphant Grenoble » sur internet, je découvre que le plus célèbre représentant de l’espèce s’appelle Eulalie et qu’elle est la gardienne du Muséum d’histoire naturelle ! Les petits Grenoblois connaissent bien cet animal statufié, acquis en 1878 par le premier conservateur de ce musée, situé tout près de l’Hôtel de Ville et du Jardin des Plantes, à l’entrée du parc Paul Mistral. On reviendra pour découvrir ce lieu, qui abrite le nombre impressionnant d’un million et demi de spécimens de plantes, fossiles, minéraux et animaux.
C’est l’heure du retour : alors, cette journée ?
On revient vers Lyon avec quelques kilomètres en plus au compteur, mais ravis de cette journée. Grenoble est une ville plutôt ‘kids friendly’, au centre-ville apaisé et à l’ambiance gentiment écolo-cool ! On espère que ce récit vous aura donné envie de faire à votre tour une escapade en famille à Grenoble… N’hésitez pas à partager d’autres idées et bons plans grenoblois en commentaire !