C’est quoi, Kosmopolit?
[kosmopoli:t] -vous allez comprendre pourquoi le titre est également écrit avec l’alphabet phonétique!- est le fruit d’un projet assez unique qui mêle bonne chère et langues du monde: vous le voyez, le jeu de mots “cosmopol’eat”?! Et ce sont de véritables amoureux des langues qui en sont à l’origine. Preuve de cette ambition: la collaboration du CNRS et de l’Université Lumière Lyon 2. Carrément !C’est l’œuvre de l’éditeur de jeux lyonnais Opla avec aux commandes les auteurs Florent Toscano et Julien Prothière (respectivement de Lyon et Romans sur Isère) et la participation de Stéphane Escapa aux illustrations. Mention spéciale à tous les locuteurs des 60 langues mises à l’honneur, qui ont été enregistrés pour l’occasion.
Le principe du jeu: on tient en équipe un restaurant de “cuisine du monde” et on prépare les commandes des clients en essayant de comprendre le nom du plat, toujours issu du vocabulaire de langues “exotiques”, minoritaires ou régionales. C’est donc un jeu qui, pour les enfants, est un vrai éveil à la diversité culturelle, gastronomique et linguistique! Il participe, à sa façon, à la préservation de 60 langues des 5 continents (le basque, le quechua, le malais, le swahili, le danois…). Un livret très complet explique d’ailleurs plein de de choses sur les langues et la genèse de ce jeu. Tiens, le saviez-vous? 95% de la planète parle 5 % des langues et, à l’inverse, seulement 5% de la population mondiale parle 95% des langues!
Tous aux fourneaux!
[kosmopoliːt] se joue de 4 à 8 joueurs parmi lesquels il y a toujours une Serveuse, un Maître d’Hôtel et des Cuistots. La Serveuse, c’est LE rôle que les enfants se battent pour avoir, évidemment… Elle prend en main une appli (à télécharger sur smartphone ou tablette, très facile à manier) et gère la salle: avec ses écouteurs, elle écoute les commandes des clients qu’elle transmet au Maître d’Hôtel. Sauf que nos clients viennent du monde entier, et souhaitent déguster des plats typiques qu’ils demandent dans l’une de leurs 60 langues natives !
Le Maître d’Hôtel note du mieux qu’il peut toutes les commandes de la Serveuse, et les répète aux Cuistots. Il a le rôle pivot du restaurant, il fait le lien durant toute la partie entre la salle et la cuisine, et a la charge de coordonner et manager son équipe.
Chaque Cuistot doit identifier le plat parmi ses cartes, chercher les ingrédients qui correspondent et donner les cartes correspondantes au Maître d’hôtel. Ce dernier y ajoute la carte Table adéquate (qu’il avait normalement bien noté !!) et donne le tout à la Serveuse. Dès que celle-ci le peut, elle va servir la table sur l’appli en sélectionnant la table en question, puis le bon ingrédient, puis la bonne langue !
Le principe est simple, la machine se met rapidement en route mais attention, ça peut devenir un sacré bazar !
Pourquoi on aime y jouer avec les enfants?
Parce que c’est collaboratif
On joue, on gagne et on perd en équipe. Et apprendre aux plus jeunes à penser collectif, ça peut aussi passer par le jeu… On peut fédérer son équipe tout en pensant local, autour d’un jeu conçu par des Lyonnais ! Et sans être chauvins, toute la famille approuve.
Parce que c’est stimulant et évolutif
On est “challengé” par des objectifs de points à atteindre et par le fait que l’on débloque progressivement des niveaux, qu’on progresse dans la difficulté et qu’on ouvre de nouveaux paquets de cartes avec des ingrédients et des langues supplémentaires.
Parce que c’est drôle et pas ennuyeux une seule seconde
On ne gagne pas sans un minimum de concentration, mais les fous rires sont tout de même garantis en écoutant la serveuse tenter de restituer la prononciation improbable des plats : platchin’ta kou méré, ortchopoprikach, vèstèerbotènpay… Si si, ça existe ! Certains niveaux avec un inspecteur du Guide Micheline ou certains plats inexistants mettent un peu de piment (c’est le cas de le dire) aux parties.
En bref
Kosmopolit, à partir de 8 ans, de 4 à 8 joueurs
Entre 20 et 24€ selon les enseignes
Tuto des règles sur LudoChrono