Et nous voilà, tranquillement, à attaquer une nouvelle semaine, comme si de rien était, le temps s’en fiche pas mal qu’on soit assignés à résidence, lui, il continue sa vie, le fourbe.
Tu vas voir qu’on va se réveiller de là, on aura 87 ans, on n’aura rien vu venir, à part l’ennui.
Parce que je sais pas chez vous, mais ici, on s’ennuie quand même vachement.
Alors même que je suis pleine de ressources pour occuper la marmailles depuis le salon, force est de constater qu’après les 2mois et demi confinés ce printemps et les “déjà” deux semaines de passées cet automne, on s’emmerde quand même un peu.
Heureusement, grâce à tout un tas de ratés du confinement, on arrive encore à en rire !
Les principes
Alors là, je ne sais pas où ni à quel moment on a lâché l’affaire, mais on note un gros relâchement au niveau de l’éducation parfaite.
j’avais dans l’idée, comme au premier confinement, de dresser une sorte de charte familiale où les grands aideraient au maintien de l’ordre de la maisonnée, où les rixes de fratrie seraient réglées au chiffoumi non violent et où, bien entendu, nous serions unanimes sur l’éviction des écrans au maximum.
Dans la réalité, on a baissé les bras sur pas mal de choses, et pour commencer, les écrans sont devenus notre lot quotidien.
Pourquoi ? Mais parce qu’il nous faut du temps ! Et que, comme dit plus haut, je ne sais pas comment on arrivait à bosser/faire du sport/ gérer l’école à la maison et faire des Monopoly géants en avril, mais en ce moment, même se trouver un créneau douche est devenu un challenge. Du coup, OUI, le petit mate du Titounis pendant que papa est en “conf call”, que les grands sont à l’école et que maman range les courses / tente de ne pas se luxer le périnée sur un Lego / essaye en vain d’écrire un article pour avant-hier.
Tant pis.
Aujourd’hui, mon gone sait dire chat en 3 langues, compter jusqu’à 10 et il gère les couleurs aussi bien que Mondrian et signe 18 comptines. Il a 7 mois. (je mens)(mais franchement on n’est pas loin d’en faire un génie)
L’organisation
Quand je dis “manque de temps” et “temps qui passe”, je pèse mes mots. Il se passe quoi exactement cette fois-ci ? je mets tout sur le changement d’heure depuis le départ mais je sais pertinemment que c’est pas que ça.
Sans pouvoir l’expliquer, alors même que le plus petit se réveille à 5h30 depuis 15 jours (le changement d’heure)(ou l’envie de regarder un dessin animé va savoir) et que donc, par définition, mes journées devraient être LONGUES, j’ai pas le temps de tourner la tête pour empêcher l’enfant de démonter le fauteuil suédois avec le fer à friser (une activité Montessori recommandée par l’Amicale des Accidents Domestiques) qu’il est déjà midi.
Ceci dit, ça explique l’humeur de l’héritier dernier du nom, vu qu’il se lève avec le premier tram, il a faim en fait.
Pareil l’après midi, une heure de sieste (les jours pairs), 1 de balade, un gouter et PAF il fait nuit, allez, zou, au lit.
Résultat ?
Mon appartement ressemble à la reconstitution de Verdun version Michael Bay, mes draps commencent à sentir le rance pendant que le panier à linge sale est atteint de gastro aigue à vomir des fringues plus vite que je ne les lave.
Après 15jours, je vis dans le déni, le renoncement et le “oui, bon, hein, tant pis, on fera la vaisselle demain matin, ok”.
Je grossis le trait, mais franchement on n’est pas loin, j’en suis à ne plus ressentir la douleur quand je marche sur des briques de Lego, c’est pour dire.
Si ça se trouve on organise juste un “cherche et trouve” géant on sait pas !
Le respect des règles
Sanitaires, les règles (bien que mes règles ne me respectent plus beaucoup depuis quelques temps aussi).
Peut-être parce qu’il fait encore 20degrés ou parce que ça aide quand même beaucoup à supporter, mais que celui qui n’a pas éditer deux (ou trois) attestations pour tourner en rond dans son périmètre de 1km (étendu parfois à 1,2km parce que mon bracelet électronique ne fonctionne pas toujours parfaitement) me jette la première pierre.
C’est pas bien, je suis pas fière, mais c’est trop le bordel dans mon appart, ça sent l’ado mal aéré et le puiné de la fratrie commence à mieux gérer l’anglais que moi ça me vexe, j’ai besoin d’air !
(aucun enfant ne semblant souffrir de la situation, je vous remercie de bien vouloir attendre la suite de nos aventures avant d’appeler les services sociaux)