Ne cherchez pas de défaut aux BD jeunesse sans texte, elles ont tout bon sur tout ! D’abord il s’agit de livres et non pas d’un écran. Ensuite ces BD favorisent l’imagination en laissant l’enfant interpréter les images à sa guise. Elles lui donnent accès à un univers riche bientôt peuplé de nombreux héros comme Mortelle Adèle ou Ariol. Enfin, et surtout, elles favorisent l’autonomie et peuvent être lues sans l’aide des parents. Et ça franchement, ça n’a pas de prix.
Tous ces livres peuvent être lus à partir de 3 ans.
Petit Poilu
Difficile de faire l’impasse sur Petit Poilu puisqu’il fait un carton chez les 3 – 6 ans (alors que sur Meetic je ne suis pas sûre que cette histoire de petit poilu marcherait autant). Il faut dire que ce drôle de petit bonhomme a tout pour plaire aux plus petits : une maman aimante, une journée réglée comme une horloge (au moins au début de chaque histoire), des couleurs énergiques, des aventures toujours extraordinaires mais jamais dangereuses et à la fin un retour sans encombres au foyer.
Quoiqu’il puisse arriver à ce héros solitaire, il finit toujours par retrouver son chez soi mais il sort aussi grandi par l’expérience qu’il vient de vivre. A la fin de chaque album, une page destinée aux parents permet d’expliquer le message « caché » de l’album comme l’esprit d’équipe, la peur ou encore l’image de soi. Petit Poilu, Vas-y, fonce l’acheter !
Petit Poilu de Pierre Bailly et Céline Fraipont, chez Dupuis, 23 tomes (série en cours)
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Myrmidon
Les éditions de la Gouttière ont ceci de particulier qu’elles ont vite compris l’importance de la BD sans texte pour la jeunesse et elle regorge aujourd’hui de petits trésors tels que Anuki ou encore Myrmidon. Ce dernier est un enfant a la bouille irrésistible qui ne peut s’empêcher de se déguiser au début de chaque album. S’ensuivent alors des aventures rocambolesques forcément en rapport avec le costume endossé.
Ces albums sont de pures merveilles. L’idée simple qu’un déguisement est une entrée directe vers des mondes imaginaires ravit les enfants. De leur côté, les parents liront ces BD avec une pointe de nostalgie (On ne parle pas des soirées déguisées). Et puis Myrmidon s’amuse avec le cadrage des cases BD, permettant à l’enfant de mieux identifier les codes de cet art. Nul doute que si Myrmidon leur parle, plus tard ils pourront se régaler avec les aventures d’Imbattable, le super héros de la bande dessinée.
Myrmidon de Thierry Martin et Loïc Dauvillier aux Editions de La Gouttière, 6 tomes.
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Monsieur Lapin
Monsieur Lapin est un lapin ce qui devrait être suffisant normalement pour intéresser votre enfant. Au fil des albums, il n’a qu’une seule mission : faire rire les plus petits ! Pari réussi grâce à une succession de gags très faciles à appréhender et des dessins très explicites.
Certainement l’album le plus simple à comprendre pour les plus petits. Les dessins tout en rondeurs sont très proches de ce qu’ils peuvent déjà rencontrer dans leurs livres habituels. Du coup Monsieur Lapin marque une habile et subtile transition vers la BD et son découpage particulier.
Monsieur Lapin de Baptiste Ansallem et Loïc Dauvillier, Des ronds dans l’O, 4 tomes.
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Polo
Polo est un petit chiot aventurier ce que l’on peut aisément comprendre quand on réalise qu’il habite sur une île minuscule. Avec Polo, on aborde le thème de l’extérieur et de l’ouverture aux autres, on se lance dans l’inconnu sans peur mais toujours avec curiosité.
Très poétiques, ces albums sont parfaits pour que l’enfant interprète l’histoire et vous donne sa propre lecture.
Polo de Régis Faller, Collection Mini BD Kids de Bayard Jeunesse, 4 tomes.
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Attention, certaines BD sans paroles ne sont pas forcément destinées aux plus petits. Mieux vaut attendre quelques années avant de découvrir Gon de Masashi Tanaka ou encore Love de Federico Bertolucci. En conclusion, n’hésitez pas à suivre les conseils de votre libraire préféré pour éviter les pièges !
